lundi 23 janvier 2012

Les Landry... un peu d'histoire

Voici un article paru dans le journal Le Soleil sur les familles Landry. Comme les Landry sont nombreux en Minganie, j'ai pensé que plusieurs pourraient être intéressés à en prendre connaissance; je le mets sur mon blog, en espérant que je respecte les droits d'auteurs en le faisant. Bonne lecture

Le Soleil
Actualités, samedi, 16 juin 2007, p. 20

Les grandes familles
Les Landry Guillaume Landry
Un des premiers pionniers de l'île d'Orléans

Lemieux, Louis-Guy
Voici, pour une cinquième année, notre série sur les grandes familles. Chaque samedi, nous remontons aux origines de patronymes les plus répandus dans la capitale et dans l'Est du Québec. Dix familles, dix histoires fascinantes.
Les Landry sont fiers, avec raison, de descendre de deux souches : la souche acadienne et l'autre, celle qui s'est développée dans la vallée du Saint-Laurent.
La déportation des Acadiens, de 1755 à 1762, appelée aussi bellement malgré le drame "le Grand Dérangement", fait que les Acadiens ont peuplé largement le Québec, en particulier la Gaspésie, la Côte-Nord et les Îles-de-la-Madeleine.
Les Landry se sentent tous, un peu ou beaucoup, Acadiens de coeur. René Landry et sa femme Perrine Bourg sont les grands ancêtres parmi les plus fertiles de l'arbre acadien.
Pour rester sur le territoire desservi par Le Soleil, nous mettrons l'accent sur Guillaume Landry, qui serait, selon tous les généalogistes, le principal ancêtre des Landry du Québec.
Guillaume est le fils de Mathurin Landry, un tailleur d'habits de son métier, et de Damiane Desavis, de La Ventrouze. Cette petite localité faisait partie, à l'époque, de l'arrondissement de Mortagne et du canton de Tourouvre, dans le Perche.
Cette discrète région du nord-ouest de la France a donné pas moins de 230 immigrants à la Nouvelle-France. Des immigrants vigoureux. On compte aujourd'hui autour de deux millions de descendants d'origine percheronne en Amérique du Nord.
De ce petit coin de pays sont venus le seigneur Giffard, les Cloutier, Goulet, Giguère, Drouin, Crête, Houde, Mercier, Paradis, Pouliot, Rivard, Gagné, Guimond, Pelletier, Tremblay, et combien d'autres ?
De La Ventrouze à Québec
Guillaume Landry a été baptisé dans l'église Sainte-Madeleine, à Ventrouze, le 23 février 1623.
On ne sait pas avec précision en quelle année et sur quel bateau il traverse l'Atlantique pour vivre l'aventure de la Nouvelle-France. Toujours est-il que le 2 avril 1656, donc avant l'ouverture de la navigation, on le retrouve chez le seigneur Charles de Lauzon, en présence de François Badeau, notaire, pour l'obtention de sa concession à Sainte-Famille, île d'Orléans.
Il est accompagné de Robert Gagnon, un ami de La Ventrouze avec qui il a vraisemblablement voyagé. Ils seront voisins sur l'île. Robert Gagnon est l'un des quatre grands ancêtres des Gagnon d'Amérique.
Guillaume obtient trois arpents de terre de front "sur le grand fleuve Saint-Laurent". Il pourra vivre à cet endroit comme propriétaire à part entière. Il pourra même pêcher à sa guise dans le fleuve, vis-à-vis sa concession. Il est l'un des premiers pionniers de l'Île. Il y vivra une belle histoire d'amour.
Les généalogistes Gérard Lebel et Jacques Saintonge notent dans Nos ancêtres que les trois premières seigneuries de la Nouvelle-France sont Beauport en 1634, Beaupré en 1636 et celle d'Orléans, le 1er juillet 1638. La seigneurie de l'Île comporte alors trois arrière-fiefs principaux : Beaulieu, Argentenay et Charny-Lirec. Ce dernier territoire, du côté nord de l'Île, celui sur lequel vivra l'ancêtre Landry, comptera 36 concessions, dans la paroisse de Sainte-Famille.
Quand Mgr de Laval deviendra propriétaire majoritaire de l'Île, en 1664, il ne fera que cinq nouvelles concessions à Sainte-Famille. La paroisse était pleine. Et prospère, autant qu'on pouvait l'être à l'époque.
L'art de se marier
Trois ans après son installation à Sainte-Famille, soit le 14 octobre 1659, Guillaume épouse, à Québec, Gabrielle Barré, la fille de Jacques Barré et de Judith Dubaut. Gabrielle était née à La Rochelle. Avant de se marier, elle était la servante de Marie Couillard, épouse de François Bissot, sieur de La Rivière.
C'est l'abbé Jean Torquapel, arrivé depuis quelques mois à Québec et nommé premier curé de la paroisse Notre-Dame, qui bénit le mariage. L'ami et voisin Robert Gagnon est là comme témoin.
Fallait-il qu'il l'aime sa Gabrielle ! En effet, quand il la rencontre, elle est déjà fiancée à Pierre Labrecque, un matelot. Il y a promesse de mariage. Guillaume payera 50 livres tournois au fiancé pour faire annuler cette promesse. Gabrielle Barré devait avoir un petit quelque chose de plus que les autres.
Le couple s'établit à Sainte-Famille, île d'Orléans, sur la terre de Guillaume. Il ne quittera plus cet endroit.

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Numéro de document : news·20070616·LS·0030

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